VEILLEUSES
Projet en cours : 2016 – 2018
Équipe de création
Sophie Matel comédienne
Guillaume Hunout constructeur
Frédérique Averland conscience positive
David Catel musicien
Céline Roucou plasticienne
Delphine Galant danseuse
Fanchon Guillevic marionnettiste
Artistes associé.e.s
| 2016 |
Sophie Matel comédienne
Céline Roucou plasticienne
Karine Dumont electroacousticienne
Vincent Héquet photographe
|2017 |
François Chaffin écrivain
Sarah Lascar marionnettiste
une cuisinière
Mila Baleva marionnettiste
Une forme finale poétique et lumineuse sera dévoilée le 2 février 2018, fête du retour de la lumière
LE PROJET
«Parfois, un mot, une phrase, un poème ou une histoire sont si riches d’évocation,
si justes, qu’ils nous rappellent, du moins un bref instant,
de quoi nous sommes faites et où se trouve notre vraie demeure.
Les histoires huilent les rouages, font monter l’adrénaline, nous montrent comment nous en sortir et taillent dans les murs lisses de grandes et belles portes, ouvertures conduisant au pays des rêves, à l’amour et au savoir, au retour à la vraie vie»
Clarissa Pinkola Estes
Au cours de ces deux ans, j’irai à la rencontre des gens dans les quartiers St Leu et St Maurice à Amiens en quête des histoires à entendre et à voir, de la poésie de chacune et chacun, associée à des artistes de disciplines diverses pour créer ensemble des traces fragiles et passagères de la vie, l’amour, la mort.
Deux ans pour habiter là, dans ces quartiers, rencontrer les gens,
chacun apporte sur la table commune ce qu’il sait faire, être.
Construire des morceaux collectifs, d’images, de musiques, de mots, d’illusions,
de chansons, des figures, la poésie de la vie de chacun, manger et boire,
prendre le temps, ne pas se presser.
Glaner au hasard les histoires de vie, les objets laissés là, les sons qui passent,
les images que l’on ne regarde jamais, les mettre bout à bout pour créer
avec des artistes des poli-formes poétiques et publiques.
On se rencontre, on se parle, on se regarde, on décide, on fabrique des moments
pour être ensemble, être ému, conjurer les sorts, s’aimer, être avec soi même,
faire ensemble une histoire belle et éphémère.
Il y aura huit semaines de collaboration avec des comédiens, marionnettistes,
plasticiens, photographes, cuisinier, écrivain, musiciens, avec les habitants,
au moment des équinoxes et solstices, chacune s’achèvera par une restitution publique en extérieur dans le quartier.
Le squelette lumineux, marionnette portée, sera notre fil conducteur qui mènera la danse d’un bout à l’autre de la création. Il sera présent dans chacune des étapes de la création et des ateliers, se promènera dans les rues comme un double du poète. L’idée est de rendre visible l’invisible qui nous structure, cette figure symbolique est l’idée du projet, permettre aux gens de montrer qui ils sont à l’intérieur (et c’est lumineux !), la part poétique de chacun celle qui nous fonde, que l’on ne reconnaît pas souvent comme telle, qui a aussi à voir avec la mort, l’impermanence, mais qui forme un tout avec la vie, indissociables, avec laquelle il faut se réconcilier. Nous permettrons aux habitants par ce vecteur de chacun se raconter, de nous montrer, de se montrer, de se rendre visible, d’être le poète de leur propre vie. Avec des mots, des images, des sons, des objets qui les constituent et qui constitue leur environnement. Et puis ensemble, nous poserons la grande nappe commune tous ces petits morceaux à partager, pour se nourrir et repartir après , continuer chacun de son coté avec quelques petits cailloux lumineux de plus dans la poche.